Poème :Le condamné( Pierre P…)
Le condamné marchait d’un pas lent et tranquille
Vers le poteau dressé pour son exécution.
Il avançait pensif,muet,sans contrition…
Douze hommes l’encadraient pour traverser la ville.
Avant l’aube on l’avait retiré de prison…
Sur sa tête brillaient encore les étoiles .
Sur la ville endormie la nuit jetait son voile
Comme un grand linceul noir posé sur les maisons.
Mais l’homme qui bientôt n’allait être qu’un crible
Et que l’on condamnait comme étant déserteur,
N’était qu’un innocent fusillé par erreur…
C’était un vagabond qu’on transformait en cible,
Arrêté malgré lui,un beau jour par hasard
Et qu’on allait tuer contre un mur, quelque part….