Où sont passés les milliards....
Un peu partout dans le monde les banquiers ont constaté que leurs avoirs qui se chiffraient par milliards avaient du jour au lendemain disparus. Le citoyen lambda aurait bien aimé applaudir la performance de ces escrocs qui mieux encore que Spadggiari sans effraction, et sans violence, ont su vider les coffres. Mais rien de tout cela, d’ailleurs aucune plainte n’a été déposée comme si tout cela allait de soi, faut comprendre que le monde de la finance n’est pas celui ou sévissent les voleurs ou autres arnaqueurs de bas étage. Dans ce milieu quand l’argent disparaît ce n’est pas parce qu’il a été volé, c’est tout simplement parce que l’argent s’est vo-la-ti-li-sé. Ce phénomène à pour cause un virus qui sévit dans toutes les places financières du monde et qui a fini par infesté tous les coffres forts de la planète. C’est une sorte de maladie nosocomiale apparue récemment qui se transmet de banque à banque par de l’argent manipulé et contaminé par des mains pas toujours très propres. Inutile de renifler pour détecter les fuites comme chacun le sait l’argent n’a pas d’odeur. Les banquiers n’ont pas cédés pour autant à la panique, il est vrai que l’argent volatilisé c’est celui de leurs clients. Dommage que lorsqu’il s’agit de payer nos dettes nous ne puissions pas faire valoir de tels arguments.
. Nos hommes politiques conscients de l’ampleur du désastre n’ont pas tardé à réagir, « nous voici confrontés à la crise du siècle »ont-ils unanimement déclarés, a vrai dire ils s’y attendaient un petit peu, faut pas quand même les prendre pour des innocents, d’autant qu’ils ont à leurs services les plus futés de nos énarques. Des mesures d’urgence ont rapidement été prises, des injections massives de monnaie dans le secteur bancaire doivent paraît il redresser la situation, mais voici que déjà planent de nouvelles inquiétudes, se pourrait que cette monnaie soit elle aussi contaminée par le virus de la volatilisation, faut encore attendre un peu pour être complètement rassurés.
C’est bien connu, les crises sont parfois très violentes heureusement pas toujours mortelles. Ce qui est certain c’est qu’une crise et particulièrement celle-ci est le symptôme d’une grave maladie qui nous mine de l’intérieur et que nous refusons de regarder en face. Comme le disait Jean Paul et que le répète Benoît ce n’est pas nos boucliers et autres capotes qui vont nous guérir, le véritable remède serait un changement profond de nos habitudes et mentalités, finirons peut être un jour par avoir raison ces deux là. Les chercheurs nous avisent que le mal est profond et généralisé, pour le conjurer faudrait accepter de le voir tel qu’il est et oser appeler un chat un chat.
En attendant bravo à tous ces courageux parachutistes qui n’hésitent pas à se jeter dans le vide avec des parachutes plombés à l’or fin, bel exemple pour toute cette racaille des banlieues.
Raymond