Messaouda est un roman....d'autant plus "romancé" qu'il a été écrit à la première personne ...par un témoin indirect.... mais avec le temps des documents glanés ici ou là nous permettent d'approcher au mieux de la réalité que fut le sort des prisonniers du FLN en Algérie entre 1957....1962
LIRE LE TEXTE CI-JOINT
SUR PLUS DE 400 SOLDATS FRANÇAIS, CONNUS, FAITS PRISONNIERS PAR LE FLN
SEUL UN PETIT NOMBRE FUT LIBÉRÉE
Contre des centaines de prisonniers FLN ayant été condamnés par des tribunaux.
200 Autres sur les 400 dénombrés ne revinrent jamais
Fusillés en Tunisie ou au Maroc, disparus à jamais ou morts dans les lieux de captivité en Tunisie, au Maroc ou dans des grottes en Algérie.
Ils furent oubliés par la mémoire collective de toute une nation, sauf par leur épouses, enfants, familles... qui depuis plus de 40 ans essaient d'obtenir des autorités des renseignements sur leur mort et dans quelles conditions.
Leur mort, reconnue, officiellement après quelques années, leur donna le droit de se voir attribuer la mention ''Mort pour la France'' sur les monuments aux Morts. Les veuves devinrent des veuves de guerre. Elles n'ont toujours pas fait le deuil de leur mari, les mères de leurs fils, ...
Ces familles furent davantage éprouvées et le sont toujours lorsque les ''libérés'' et ''évadés'' que nous avons rassemblés se sont mis à décrire leur détention leurs tortures, les sévices subis, Indescriptibles, que la morale réprouve.
Elles ne purent s'empêcher d'imaginer le sort qu'avait réservé le FLN à ces pauvres prisonniers disparus et oubliés.
- Devant le silence fait sur le sort des anciens prisonniers du FLN, devant tant d'oublis de toutes les autorités Françaises, la Presse, certainement mal informée sur ce chapitre de la guerre, ne s'est jamais préoccupée des atrocités et sévices subis par nos propres soldats.
-D'ailleurs les assassinats auxquels nous assistons actuellement, quotidiennement, sont révélateurs de vérité quant au sort réservé à l'époque aux populations musulmanes, européennes et à nos soldats, et harkis faits prisonniers et égorgés sans jugement.
- Le responsable national des Anciens Prisonniers du FLN, a décidé de parler avec leur accord et souhaite que les médias rétablissent l'égalité dans leurs informations et qu'ils se préoccupent davantage du sort des prisonniers français en rétablissant ainsi l'honneur des soldats d'AFN, qu'ils ont un peu entaché par leurs informations incomplètes...''
D'autre part les prisonniers, Français, du FLN ont vu toutes leurs demandes rejetées.
Le fait qu'ils ne soient qu'une centaine ne pose pas problème à l'administration des ACVG.
Si les Prisonniers de Guerre de 39-45 purent obtenir maints avantages, y compris un pécule de retours c 'est qu 'ils étaient plus d'un million et demi... et qu'ils surent, par des manifestations considérables bloquer la capitale et obtenir de la IV ème République ce qu'ils demandaient.
La détention en Afrique du Nord fut pourtant beaucoup plus terrible que celle, des stalags allemands
C'est pourquoi le Président de I'UNC des Vosges mène une mobilisation en faveur de ces camarades, qui ont eu à connaître les geôles du FLN. Les différents témoignages déjà publiés dans les colonnes du Journal du Combattant, sont terribles. Et les anciens d'AFN ne pourraient comprendre que le secrétaire d'État aux AC, continue à rester insensible devant ce dossier.
Selon les témoignages des anciens prisonniers :
-La nourriture était rare, ils devaient manger des pissenlits, de l'ail sauvage et des caroubes (quelques prisonniers ont perdu plus de 20 kg lors de leur détention).
- Les mois de captivité en Algérie se sont passés avec les mains entravées.
- Lors de leurs déplacements ils avaient les mains attachées dans le dos, une corde les reliant à d'autres prisonniers. De ce fait si l'un d'entre eux chutait les autres étaient entraînés.
- Ils couchaient à même le sol, sur un sac de toile.
- Ils étaient envahis par les poux et les puces. Ne pouvant se laver que très rarement.
- Les plaies s'infectaient, par manque d'hygiène et de médicaments, et provoquèrent chez certain la gangrène et la mort.
- La dysenterie était chose courante.
- Certains prisonniers ont pu écrire, très rarement à leur famille, les rassurants en leur disant être bien nourris, bien traités, mais bien sûr ce n'était pas toujours le cas. Ceci afin que leur courrier puisse arriver à destination sans être censuré ou détruit...''.
- Etc. ….
- Certains ont perdu la raison ….
http://combattantsafn.free.fr/page3.html